Cela confirme donc ce que l’on observait déjà (voir dans le texte les politiques tarifaires d’Arnaud Nourry). Dans la phase actuelle de décollage de l’e-book, les éditeurs entrent à reculons et adoptent surtout diverses stratégies de défense : recherche de partenaires privilégiés à formats propriétaires, prix élevés pour ne pas concurrencer le papier (et la chaîne du livre), offre très faible (par rapport au fond disponible), décalage entre sortie papier et sortie numérique… Dans la mesure où le livre électronique ne représente qu’une faible part de marché (0,5 à 3% selon les pays), cette stratégie répond à un calcul probablement bien mûri. La période est cependant propice pour prendre pied dans ce marché naissant, en proposant une offre à faible prix et en taillant des croupières aux compétiteurs trop frileux. On verra qui se lancera le premier dans un dumping agressif pour créer un effet de réseau à son avantage. Quant à l’offre gratuite, elle se trouve évidemment avantagée (iPad intégrera par exemple le fond du Project Gutenberg) et du même coup, elle habitue le lecteur numérique au prix zéro et rend moins attractifs encore les prix démesurément élevés des premières offres numériques.
Poisson (mort) d’avril. Le réel selon la Tech.
Il y a 4 jours
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