Appel à contributions

A la suite de ma précédente note, un forum de discussion informel s’est ouvert. Je serais très heureux de vous y retrouver pour discuter en toute liberté des questions que pas mal se posent aujourd’hui :

Le livre numérique, cela change quoi ? Je suis auteur, qu’est-ce qui va m’arriver ? Je suis lecteur, qu’est-ce que j’y gagne / j’y perds ? Est-ce que l’on peut inventer un nouveau type d’édition collaborative, sur la voie lancée par m@nuscrits ? Quelles sont les initiatives actuelles à connaître et méditer ? Pourrait-on lancer demain le Facebook de l’édition numérique ? L’écriture sera-t-elle libre quand le dernier libraire aura été pendu avec les tripes du dernier éditeur (papier) ? Une fois que l’on a craché son venin chez Wrath, est-ce qu’il reste un peu d’énergie pour construire quelque chose ? Etc.

(Vous observerez que les questions sont inégales en intérêt et en pertinence).

Bref, c’est très général à ce stade, on prend le pouls. Soit vous n’avez rien à carrer de ces sujets, et ce n’est pas grave. Soit vous avez au moins une idée ou une question, et c’est l’occasion d’en parler. (Et si vous vous posez plein de questions, comme moi, alors il y aura sûrement des choses à faire). A très vite, donc, c'est ici.

3 commentaires:

  1. Génial! je passe dans la soirée.

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  2. J'ai parcouru le forum et il me semble que ça part déjà un peu dans toutes les directions.

    On est quelques uns à sentir qu'il y a à la fois nécessité et moyen de faire quelque chose de différent mais on ne sait pas trop quoi. Vos discussions (et quelques désaccords) montrent bien que cette question n'est pas si évidente.

    Pour apporter mon obole au débat, je dirais que, peut-être, les critiques contre le système de l'édition classique sont parfois excessives. Il me semble que le problème n'est pas tant le système en soi que sa mise en oeuvre actuelle (quoi que cela mériterait un second développement mais inutile ici) qui fait que certaines lignes éditoriales sont complètement marginalisées (non éditées ou inaudibles), que certains lecteurs sont délaissés (et se tournent vers des productions plus anciennes ou d'autres formes de création). De fait, la solution ne serait pas tant de faire autre chose que de l'édition mais d'éditer d'autres choses et éventuellement autrement.

    Je vois bien, ici ou là, l'idée avancée de site communautaire, participatif, généraliste, où chacun pourrait mettre son petit texte à disposition sans sélection aucune, mais je n'y crois pas. Ce genre de site me semble à terme voué à être illisible, avec des textes impossibles à classer clairement, encore moins à hiérarchiser de manière pertinente. Cette ouverture grand public finirait logiquement par mettre à l'honneur des textes grand public qui, de fait, trouveraient très bien leur place dans l'édition classique, et à enterrer les textes les plus "difficiles". Cela ne mènerait finalement à rien de bien neuf.

    J'en déduis que : monter une maison d'édition avec une ligne éditoriale originale, touchant un public peu sensible aux éditeurs installés (pour leur production contemporaine, en tous cas), s'appuyant sur un site communautaire reconnu et utilisant au mieux les nouveaux modes d'édition me semblerait être un projet à la fois pertinent, raisonnable et stimulant.

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  3. (max léon) Il est normal et heureux que cela parte dans tous les sens au début. Je me demande cependant si vous avez pris le temps de lire le détail des échanges (du forum).

    "chacun pourrait mettre son petit texte à disposition sans sélection aucune, mais je n'y crois pas" : justement, nous n'y croyons pas non plus ou du moins cet aspect-là, utile pour attirer du monde et du référencement, n'est pas la finalité du projet (ou son coeur).

    "Ce genre de site me semble à terme voué à être illisible, avec des textes impossibles à classer clairement, encore moins à hiérarchiser de manière pertinente." Voilà, comme bien des sites sont devenus illisibles. La clé de l'initiative est double.

    Affinité : permettre aux gens de se retrouver par un maximum d'affinités correspondant à la réalité de l'état d'esprit des lecteurs (au lieu des débats vains et répétitifs sur la vraie, la fausse, la bonne, la mauvaise, la majeure, la mineure littératures)

    Sélectivité : au sein de ces affinités, choisir (de manière arbitraire) un type de littérature que nous voulons mettre en avant, globalement pas la "commerciale" ni la médiocre (ce que vous appelez je pense grand public). Et là, cela passe par la sélection et le travail d'édition, en mode coopératif et transparent ce qui est la grande différence d'avec le papier.

    Mais ici ce n'est pas très pratique, vous devriez venir en débattre là-bas car vos objections sont nécessaires pour préciser les choses dans les conditions initiales, si importantes pour toute entreprise. Merci en tout cas d'avoir pris le temps de réagir.

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