Une anecdote intéressante est rapportée par TechCrunch. Le livre (américain) The Big Short. Inside the Doomsday Machine de Michael Lewis est un succès outre-Atlantique, et il a déjà atteint le premier rang des ventes sur Amazon. Or, il souffre d’un grand nombre d’évaluations négatives à une seule étoile (voir lien par exemple), ce qui ramène sa moyenne à trois étoiles et incite éventuellement le lecteur pressé à choisir un autre best-seller du moment. Mais quand on regarde le détail des critiques, on s’aperçoit que la plupart des commentaires négatifs sont le fait de lecteurs furieux que l’éditeur, W.W. Norton, ait refusé de sortir le livre en version numérique Kindle en même temps qu’en version papier. Paul Carr en déduit qu’Amazon doit changer sa politique des commentaires. On peut aussi se dire que Norton doit changer sa politique de publication… Dans la phase de transition du papier vers le numérique que nous connaissons, et qui va durer un certain temps, la réputation d’un livre dépendra aussi de sa disponibilité digitale. Le consommateur ayant investi (assez cher) dans la liseuse numérique ne fera pas une bonne publicité à l’éditeur qui lui refuse du contenu. Sur Amazon ou ailleurs.
A ce propos et sur Actualitté, on évoque 50.000 à 70.000 livres numérisés en France sur les 700.000 titres environ du fond éditeurs disponible en papier (et sans compter, bien sûr, les millions de textes encore soumis à la propriété, épuisés et non réédités au cours du XXe siècle). « Aux Etats-Unis, la part des ebooks a très vite augmenté sous l'impulsion des offres commerciales agressives d'Amazon (ebooks à 9,99 dollars). Et en peu de temps, elle est passée de 0,5 à 3 %. La France n'est pas à l'abri d'une telle augmentation. Encore faudrait-il que le marché français soit prêt car sans cela les lecteurs pourraient se détourner des offres légales. On le sait une des grandes critiques des consommateurs hormis le prix excessif des ebooks, c'est la finesse des catalogues ».
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