Frayeur diurne

Il est des livres qui toujours vous attirent, des livres inépuisables, des livres qui ressurgissent dans votre esprit sans que vous vous y attendiez. Le Tractatus logico-philosophicus de Wittgenstein en fait partie pour ce qui me concerne. Comme je réfléchis en ce moment à l’ère numérique, il me revient ses toutes premières propositions : «le monde est tout ce qui a lieu» (1), «la totalité des faits et non des choses» (1.1). Ces mots très simples font écho à une représentation du monde qui n’a pourtant rien d’évident. L’être humain ne vit pas aisément dans le flux de tout ce qui arrive, il semble plus souvent vouloir s’en arracher, il ne peut sans doute pas faire autrement. «Le monde est ce qui a lieu dans mon esprit» serait une description empirique de la seule manière dont nous parvenons à survivre. La juxtaposition infinie des représentations du monde dans un même espace-temps numérique exprime une partie de « tout ce qui a lieu », en même temps que sa contemplation reflète notre terrible isolement en son sein. La communication manifeste aussi bien l’incommunicabilité au-delà de quelques signaux infimes sur des données partielles. Et pour détourner Pascal : parfois, le bruit éternel de ces espaces infinis m’effraie.

2 commentaires:

  1. qu'est-ce que le monde réel ? c'est s'asseoir sur un banc public et regarder.
    ou tout simplement se promener dans la rue un après-midi.

    le centre de gravité du réel se manifeste là.
    dans cette simplicité qui est aussi nullité. mais parfois il arrive quelque chose (un vieux qui pisse,un enfant qui saigne, une femme folle qui montre son cul, un homme qui se masturbe sur le gazon crotté etc)

    toutes ces choses du numérique etc..ne sont qu'une très mauvaise traduction de ce qui peut se passer en réalité.

    RépondreSupprimer
  2. Il faut que tu saches amour d'Iphone.

    que tu sais tout.

    et que donc tu ne sers plus à rien.

    chéri. oh chéri.

    tu comprends que le savoir informatique est une denrée insignifiante.

    moi ... j'étais dans une petite ville de province.... et j'ai vu deux filles ados merveilleuses adossées aux pierres d'une cathédrale.

    je ne pouvais plus avancer. ces putasses ne remarquaient rien. normal.

    encore aujourd"'hui les fées existent !!

    et elles n'en sont pas conscientes !!

    RépondreSupprimer