Le soir venu

En accord prévisible avec la loi de l’emmerdement maximum, dite aussi loi de Murphy, j’apprends que mon père au cerveau rongé par les amyloïdes souffre d’une infection pulmonaire carabinée. Il semble que la moitié des infirmières du service parie sur son décès dans les trois jours. Le médecin est comme toujours impossible à joindre, il n’en peut mais,  perdu entre les étages d’agonie. Je vais donc me rendre au chevet du lit de douleur, maudissant déjà cette impuissance rageuse que je connais bien. Celle des combats qui nous appellent et nous échappent, celle des issues indifférentes à notre volonté. Mais le destin est né aveugle, et ses Parques sont plus vieilles que mes tourments.

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