Effet de genre (addendum)

Dormi une heure en tout et pour tout. J’avais un rendez-vous téléphonique à 8h30. Je carbure au café pour ne pas m’endormir avant que ma sœur arrive. En allant en acheter au supermarché, je tombe sur les piles dont je parlais cette nuit comme facteur de vente des best-sellers. Au Super-U de Montgeron, la ménagère de moins de cinquante ans est donc fortement sollicitée par la trilogie de Stieg Larsson, qui écrase et écarte nettement ses compétiteurs. De mémoire, super- et hypermarchés représentent plus de 20% des ventes de livres en France. Cela fait du chiffre. En déambulant dans les rayons presque vides à l’ouverture, je songe  à un facteur supplémentaire dans ma conjecture nocturne du succès en librairie : le sexe.

Effet de genre. En moyenne, les femmes lisent plus que les hommes (leur intelligence verbale est supérieure aussi). Et toujours en moyenne, les femmes parlent plus (leur tendance hétériste…). Tout best-seller potentiel doit donc prendre en compte cette population majoritaire de lectrices et prescriptrices. Le fait est que les opus parfumés à l’eau de rose, dont les études ont montré qu’ils séduisent beaucoup de femmes et peu d’hommes, ne se vendent pas si mal. Les quatre premiers auteurs vendus en 2009 font par exemple dans le roman sentimental (Musso, Lévy, Pancol, Gavalda). 

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