A propos du monde réel, le Figaro parle aujourd’hui d’Acta. Un traité négocié pour le moment dans la plus grande confidentialité entre les principaux pays occidentaux, ayant pour but de protéger les droits d’auteur et la propriété intellectuelle. Un Hadopi quasi-planétaire, concocté par les industriels du médicament, de la musique et autres secteurs, avec au menu (à ce stade du texte) « l'obligation pour les fournisseurs d'accès de révéler l'identité d'un abonné, à partir de son adresse IP, à tout organisme de défense des ayant-droits qui en ferait la demande, et ce, sans passer par la justice ; ou encore la possibilité pour des douaniers de fouiller le contenu des disques durs, lecteurs MP3 et autres supports de stockage pour y rechercher des fichiers piratés et de confisquer le support s'ils en trouvent. »

Comme toujours, l’État et le marché partagent la même obsession du contrôle. Le problème n’est pas tant la propriété intellectuelle ou les droits d’auteur (dont, à titre personnel, j’espère la disparition au cours de ce siècle au profit d’autres modèles économiques de rétribution pour les créateurs) que les moyens démesurés déployés pour en assurer la protection. Depuis le début, l’artiste est dans cette affaire l’idiot utile au service d’autres intérêts que le sien.

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