Parlons un peu de mon iPhone, tout de même. C’est un merveilleux terminal numérique. Aujourd’hui, je l’ai utilisé pour téléphoner, pour photographier, pour trouver une adresse, pour vérifier un horaire de cinéma et un autre de bus, pour lire des news de divers journaux et magazines, pour consulter mes mails, pour montrer mon site à mes enfants. Le plus étonnant est que j’ai fait tout cela très spontanément, bien que je ne sois pas à proprement parler un technomane (philosophiquement technophile, c’est certain, mais la technomanie est autre chose). Le terminal d’Apple est parvenu à matérialiser la portée de la numérisation du monde, cette densification progressive des flux invisibles d’information. Les esprits chagrins souligneront que l’usage en est trivial, ils ont sans doute raison sur ce point, mais l’essentiel est ailleurs. Par sa simplicité, sa maniabilité et sa mobilité, l’iPhone est une étape supplémentaire dans la production des digital natives, ces générations nées dans le numérique, ne concevant plus du tout leur existence sans connexion aux réseaux. Autant le monde des atomes change lentement, autant celui des bits évolue rapidement. Et avec lui, nécessairement une certaine représentation de soi et du monde. Bien que les experts en marketing assurent que tout cela conduit à l’individualité authentique (« sois toi-même »… en faisant ce que des millions d’autres font pour être eux-mêmes), je vois plutôt venir un genre inédit et poussée de socialisation. Il y a par exemple cet intéressant conflit de générations autour de la vie privée, assez représentatif de la manière dont les mentalités évoluent sous l’influence des techniques. Le premier réflexe du primate moral face à ces transformations est généralement de les classer selon l’axe du bien et du mal. Moi je m’en fous, j’observe simplement ce qui advient, je réfléchis aux possibles.

1 commentaire:

  1. Comité anti iPhone24 janvier 2010 à 22:25

    l'iPhone c'est caca, on s'en fout de tes histoires à la merde - le seul possible possible de l'iPhone c'est de l'écraser et de le jeter dans les toilettes sans oublier de lui chier dessus

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