Mes insomnies sont revenues, avec elles des lectures à haute dose en attendant que cela passe. En ce moment, je lis jPod de Douglas Coupland, cela me plaît. Coupland, c’est un sur deux (comme Gibson), cela dépend peut-être de mon humeur, je l’ignore. Je lis aussi beaucoup de choses sur les actionnistes viennois ces temps-ci – Nitsch, Muehl, Grus, etc. J’ai commencé une série photographique inspirée de certaines « actions matérielles sur corps ».

Quand j’ai le temps, j’essaie de mettre des intuitions en forme sur ma vision de l’art et de la vie. En regardant d’un œil absent des jeunes gens ivres à Bastille vers 2h du matin, un qualificatif m’a par exemple traversé l’esprit : possibiliste.

Si je cherche un axiome simple pour qualifier ma vision, ce serait « tout est possible » – au sens que le monde réel contient dans son évolution une multitude infinie de mondes possibles qui s’actualisent ou non, l’art et la science étant par exemple des modes d’actualisation. Et aussi « tout doit être possible », d’un point de vue plus politique ou moral. Là, c’est mon opposition frontale, viscérale, à la proposition « on ne peut pas », qui résulte soit d’une fatigue (un défaut de la volonté et de l’imagination), soit d’une haine (un blocage autoritaire et sectaire sur ce qui ne devrait pas exister).

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