Au moins le lundi soir est-il calme comme un lundi soir, froid de surcroît.
L’autre jour, la galerie d’en bas vernissait et elle projetait même des diapos sur le mur de mon immeuble, les brouhahas des vernisseurs transperçaient aisément mes fenêtres sans double vitrage. D’un commun accord, Peggy et moi avions choisi de nous enfuir vers le Quartier Latin. Sur le chemin, j’avais vu cette curieuse enseigne de « maître frotteur ». Cela m’avait fait penser au frotteurisme, trouble du comportement sexuel caractérisé par l’irrépressible envie de se frotter aux autres, parfois pratiqué dans les métros bondés aux dépens des jeunes filles agacées, outrées ou terrorisées (ou flattées et excitées après tout, je ne sais pas, je n’ai jamais été victime d’un frotteur ni d’une frotteuse, et en tout état de cause je ne suis pas une jeune fille). La vitrine était baissée, je n’avais pu voir leur activité. Google m’indique après coup qu’il s’agit d’un « commerce de gros de produits pour l'entretien et l'aménagement de l'habitat ».
Tout compte fait, je préfère rester sur le registre du fantasme, et imaginer que des précepteurs sinistres y enseignent à de sordides apprentis l’art et la manière de se frotter à leurs victimes.
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