Burqa, niqab, voile intégral, je ne sais pas trop comment il faut l’appeler. En 2010, la grande affaire de la représentation politique française serait donc de prendre une décision symbolique contre un vêtement symbolique. Comme je n’aime pas tellement les symboles, il m’indiffère que des demeurées se cachent sous un drap troué et que des abrutis construisent par décret l’identité nationale. Je trouve cela ridicule et pathétique, comme tout ce que produit la France à bout de souffle.

Sur le fond, je suis sans doute ce que l’on appelle un « islamophobe », mais favorable à la liberté de s’habiller chez Ben&Laden plutôt que chez H&M. Attention, islamophobe ne veut pas dire que j’en veux aux musulmans : c’est un simple cas particulier de ma religiophobie, j’en veux à des représentations, des croyances et des idéologies, j’en veux à toutes les religions, surtout les monothéistes, surtout la chrétienne. Je n’ai pas à m’en cacher, je ne vois pas pourquoi je serais obligé d’exprimer un respect que je ne ressens pas pour des pensées magiques ayant des millénaires de sang sur les mains et de boue dans les neurones. Il me paraît difficile d’être athée sans exprimer sa consternation devant le fait qu’une majorité d’humains croit encore en dieu et qu’une minorité persécute en son nom. Et idem si l’on divinise la république française, ses idoles, ses valeurs, tout ce fatras lui aussi symbolique dont tout le monde se fout, à part Eric Raout qui verse une larme sur sa chemise tachée de rillettes.

Pour autant, si les immigrés, enfants d’immigrés et petits-enfants d’immigrés trouvent génial de réciter les versets du Coran, de voiler leurs filles et de prier cinq fois par jour, c’est leur problème et je demande juste que cela ne devienne pas le mien. C’est-à-dire que nous vivions en saine indifférence, comme les étrangers que nous sommes. Je ne vois pas que les 1900 femmes portant le voile intégral en France posent le moindre problème, sauf peut-être pour le communiste à l’origine de tout ce binz – les stal, ça les fait toujours bander l’idée qu’un Etat prenne une mesure liberticide et avec Napoléon IV à l’Elysée, ils ont un allié naturel de leur érection.

Ces débats poisseux me donnent surtout une forte envie d’émigrer. Et je n’ai pas le courage de le faire. Au moins, je conseille à mes enfants de ne pas reproduire mes erreurs et de se casser dès qu’ils en auront l’occasion. C’est plus simple dans la vingtaine que dans la quarantaine, les organes rouillés deviennent casaniers.

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