Apple présente aujourd’hui sa fameuse tablette, iSlate. Grâce à son habile culture du secret, la firme de Jobs a bénéficié d’un buzz planétaire équivalent à une campagne publicitaire d’un milliard de dollars. Envoyer chier journalistes et blogueurs, cela rapporte… Je lis sur Wired ce matin que l’iSlate devrait être orientée création de contenus, et non simplement consommation (comme les divers readers de livres, musiques, vidéos, etc.).

Justement, j’ai en ce moment en tête de publier des livres électroniques, comme applications pour téléphone mobile. Mais je n’arrive pas à trouver un logiciel pour cela. C’est-à-dire que soit il faut programmer soi-même (eurk), soit il faut passer par une agence spécialisée en création de ce genre de contenus (mais il n’y en a pas des masses, et je suppose que cela douille). Ce qui n’existe pas à ma connaissance, mais j’espère qu’un i-lecteur me contredira, c’est une application de mise en page « wysiwyg » (what you see is what you get), c’est-à-dire un logiciel où vous mettez en page chez vous votre i-livre et quand vous êtes content du résultat à l’écran, cela vous crache l’application prête à être vendue sur l’AppStore. Un peu comme Quark X-Press pour les publications papier (c’est d’ailleurs avec et à cause d’X-Press que je me suis embarqué dans le monde Mac, voici bien longtemps, car c’était alors le seul logiciel professionnel de mise en page pour la presse et l’édition).

Je suggérais l’autre jour à Léo Scheer sur son site de se lancer dans ce genre de publications électroniques, vu qu’il fait partie des rares éditeurs français à ne pas avoir un rapport traumatique ou dédaigneux au net. Dans les marchés émergents, être présent assez tôt apporte un certain avantage compétitif. Et pour un auteur, figurer parmi les premiers livres en appli iPhone (ou Android d’ailleurs) peut valoir un petit succès de curiosité, surtout si le bouquin est vendu presque rien, moins de 1 euro. Cela me paraît en tout cas plus intéressant pour le wannabe que de pondre le 651.987e livre papier, publié chez Auto-édition-de-bouse.com, au prix prohibitif de 19,90 euros et avec un lectorat potentiel de 64 personnes, famille et amis compris.

Quant à Apple, il aurait tout à gagner à lancer un logiciel « démocratique » de production d’applications, puisque son modèle économique se fonde largement sur le crowdsourcing : plus la crowd est large (donc plus l’outil de production de contenus est simple), mieux le modèle fonctionne.

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